Culture
La relance du tapis du Guergour, à l'ordre du jour d'une rencontre au CFPA de la localité
Ce mercredi 24 juillet 2019, le CFPA de Hammam Guergour a abrité une rencontre consacrée à la relance du tapis du Guergour. Elle s’inscrit dans un plan d’actions pilote pour le développement rural et l’Agriculture en partenariat avec l’Union Européenne.
Ont pris part à cette rencontre :
- L’expert de l’Union Européenne, en charge du projet,
- La responsable de l’antenne du projet au niveau de Sétif,
- La directrice de la chambre de l’artisanat et des métiers de Sétif,
- Le chef de service de la direction de la formation professionnelle de Sétif,
- Le directeur du centre de formation et de l’apprentissage de Hammam Guergour,
- Des représentants du mouvement associatif,
- Des artisanes tisserandes de tapis,
- Des invités s’intéressant et activant pour la promotion du tapis du Guergour.
A cette occasion, deux courts exposés ont été présentés à l’assistance ; le premier était consacré à l’historique, l’évolution et le déclin du tapis du Guergour, le second, à sa réhabilitation. Puis, s’en est suivi la projection d’une vidéo sur l’activité de formation de jeunes filles à la chambre de l’artisanat et des métiers de Sétif et celle d’une série de photos de tapis de type Guergour.
Trois tapis récents ont été exposés et des explications ont été données par les dames qui les ont tissés.
Les débats engagés sont très intéressants et des propositions de solutions pour la relance du tapis du Guergour ont été émises en s’accordant qu’il est important que le produit visé puisse être rentable, commercialisable et faire vivre son producteur. Pour cela, il est nécessaire de l’adapter aux besoins du marché tout en essayant de préserver l’aspect culturel et identitaire du tapis à produire une fois la relance engagée.
Enfin, à propos tapis du Gergour, la consultation des références ci-dessous est vivement conseillée :
- « Contribution à l’étude des tapis du Guergour », de L. Godon et A. Walter - Publiée dans : Cahiers des Arts et Techniques d’Afrique du Nord, 1951/1952, Horizons de France 1.
- « Le tapis du Guergour à Bougaa durant les 19e et 20e siècles » (en arabe), Mémoire de magistère de l’Institut d’Archéologie de l’Université d’Alger 2, année 2013/2014, Hamida Major.
- « Les tapis d’Algérie et du Guergour dans l’histoire : objets artisanaux ou œuvres d’art ? », article de Pierre Guichard et Abdenour Sebbah, publié dans le n°3 de la revue de recherches historiques de l’Université de M’Sila (Algérie), pages 206 à 245, janvier 2018.
- « Sur les traces du tapis du Guergour », article de Rachid Sebbah, publié sur le sitewww.lemroudj.blog4ever.com, rubrique culture.
- « La réhabilitation du tapis du Guergour est-elle possible ? », article de Rachid Sebbah, publié sur le site : www.lemroudj.blog4ever.com, rubrique culture.
Auteur : Rachid Sebbah
Célébration du mawlid Ennabawi
A l’instar des autres régions du pays, à Lemroudj, village de la commune Draa Kébila, situé au nord de la wilaya de Sétif, on célèbre le mouloud ou mawlid ennabawi du prophète Mohamed, que le salut de Dieu soit sur lui.
Officiellement, les festivités du mawlid ennabawi sont fixées au vendredi 1er décembre 2017, mais elles commencent la veille pour se poursuivre le lendemain.
Comme chaque année, outre les rituels religieux traditionnels, les bougies, le henné, les pétards, les friandises et autres produits vendus à cette occasion sont étalés et mis à la disposition des consommateurs. Les enfants passent des moments très agréables en jouant avec des pétards et en se gargarisant de sucreries de toutes sortes. Les vieux engagent des discussions à caractère religieux et les femmes s’attellent à préparer les meilleurs plats culinaires traditionnels assortis de viande rouge ou blanche, selon les goûts.
Enfin, cette occasion, chère aux musulmans, rappelle à chacun de nous de bien se conduire, d’être tolérant, solidaire et généreux avec autrui et surtout les nécessiteux, les malades et toutes autres personnes en difficultés. C’est aussi le moment de prier beaucoup et de louer notre créateur, Allah.
Auteur : Rachid Sebbah
Concours du meilleur plat de cuisine traditionnelle
A l’occasion du nouvel An Amazigh, le mouvement associatif et la maison de jeunes de Draa Kébila, localité du nord de la wilaya de Sétif, ont organisé, au niveau de la bibliothèque municipale, trois jours de festivités culturelles et sportives, du 12 au 14 janvier 2015.
Au programme des ces festivités, on retrouve notamment :
- L’exposition de textes et photos s’y rapportant à la culture amazighe,
- L’exposition d’objets anciens réalisés et utilisés par nos ancêtres,
- Un match de football,
- Des concours de dessin, de poésie amazighe et de plats traditionnels.
La matinée du mercredi 14 janvier fût consacrée à la présentation des mets qui rentrent en compétition pour l’obtention du premier prix du meilleur plat de cuisine traditionnelle locale.
Les plats concurrents sont mis sur table devant une large assistance, les membres du jury les ont appréciés sur la base de trois critères :
- Le coté traditionnel des produits alimentaires composants les plats,
- Le coté traditionnel des ustensiles utilisés ou accompagnant ces plats,
- Le goût des plats.
Le jury a retenu, dans l’ordre, les trois meilleurs plats ; leurs propriétaires ont été primés afin d’encourager d’autres à participer nombreux à ce genre de concours dont le but est de faire connaître la richesse et la diversité de la culture algérienne en général.
Enfin, les festivités sont clôturées dans une très bonne ambiance, avec musique et chansons, poésie et remise de prix aux concurrents dont les œuvres sont retenues et déclarées meilleures par les membres du jury. Les participants se sont dispersés en se donnant rendez-vous à d’autres occasions et évènements culturels ou historiques à célébrer ou à commémorer.
Auteur : Rachid Sebbah
Draa Kébila, la caravane "lecture en fête" à la bibliothèque municipale
La caravane « lecture en fête » a été ce dimanche 7 septembre 2014 l’invitée de la commune Draa Kébila, après avoir rendu visite à celles de Mouaouia, Dhamcha, Ksar El Abtal et Bir El Arch. Elle s’est installée à la bibliothèque municipale où de nombreux élèves des écoles primaires de la localité sont venus y participer activement.
En effet, une équipe de 15 animateurs et animatrices de la direction de la culture de la wilaya de Sétif se sont déplacés à cette occasion et ont présenté un riche programme touchant notamment les domaines de l’animation, du théâtre, des contes, du dessin et de la dictée.
L’équipe en question a su captiver l’attention des jeunes et transmettre le message quant à la nécessité de lire et de développer la culture de la lecture en général et chez l’enfant scolarisé en particulier. Le petit amphi de la bibliothèque municipale était plein et beaucoup de jeunes n’ont pas trouvé de places.
D’après la responsable de la caravane, l’objectif visé à travers cette caravane, c’est développer chez l’enfant l’amour de la lecture afin de lui permettre d’enrichir son vocabulaire, de maîtriser les langues qui lui sont enseignées, de bien rédiger, de bien tenir une conversation, de savoir communiquer aisément et d’acquérir une vaste culture générale. Choses qui ont quasiment disparu de nos habitudes et pratiques quotidiennes sous l’effet de la société matérialiste et de consommation.
L’idée est bonne et l’initiative est louable. Toutefois, on est en droit de savoir quel est l’impact réel du programme déployé par cette caravane ? Si impact il y a, touche-t-il tous les enfants présents ? Ceux qui auront adhéré à l’idée aujourd’hui, vont – ils s’adonner à la lecture de retour chez eux ? Vont-ils transmettre le message aux absents et les convaincre de la nécessité de lire ?
Ces caravanes qui ont été initiées depuis 2012 ont-elles fait l’objet d’évaluation pour mesurer les effets positifs et le degré de réussite de la mission qui leur est confiée ? A-t-on pensé à associer les enseignants et les parents qui sont en contact permanent avec les élèves ? A-t-on pensé à d’autres méthodes plus attractives, plus pratiques et plus porteuses ? Bref, c’est autant de questions qui méritent d’être posées et auxquelles il faut répondre objectivement afin que l’on sache si la voie suivie est bonne, si ce qui se fait et la manière de faire sont les meilleurs ou pas.
Auteur : Rachid Sebbah
L'artiste peintre Rabah Zabachi expose à l'occasion de Yennayer
A l'occasion des festivités de Yennayer 2964, organisées à la bibliothèque municipale de Draa Kébila, du 11 au 13 janvier 2014, Rabah Zabachi, peu connu par le public en tant qu'artiste peintre, a présenté certaines de ses toiles dans la salle d'exposition aux côté de manuscrits, d'objets anciens, de produits et de plats alimentaires traditionnels.
La poterie et le travail de laine peuvent-ils revivre à Draa Kébila ?
Dans notre article daté du 23 juillet 2011 et publié sur setif.info, nous avons signalé que la poterie traditionnelle et le travail de la laine sont en voie de disparition à Draa Kébila, zone montagneuse du nord ouest de la wilaya de Sétif. Ces deux métiers qui étaient prospères dans notre commune jusqu'à la fin du vingtième siècle, peuvent-ils reprendre vie et se développer à nouveau pour constituer une source d'emplois et de revenus tout en préservant notre identité et notre histoire culturelles ?
Le calendrier agraire amazigh
En Algérie et voire même à travers l'ensemble des pays du Maghreb, nous retrouvons de vieilles personnes en mesure de donner beaucoup d'informations sur le calendrier qu'utilisaient leurs prédécesseurs, notamment dans le domaine agricole.
Ces gens, pour la plus part d'entre eux, ont appris ça oralement à travers les dires des agriculteurs ; ces choses se sont transmises de génération en génération
Abdelhalim Amaouche, platrier sculpteur
Abdelkrim Amaouche est plâtrier sculpteur de métier. Il est né le 8 décembre 1985 à Draa Kébila au village Ithakébila Lavhayer.
Après avoir arrêté ses études en deuxième année d'enseignement secondaire, Abdelhalim Amaouche a d'abord travaillé comme manoeuvre avec des plâtriers sculpteurs marocains pendant quatre année, de 2003 à 2007 ; ce fût pour lui l'occasion d'apprendre le métier de plâtrier sculpteur qu'il exerce voilà bientôt cinq ans.
Abdelghafour Izountar, artiste décorateur calligraphe
Abdelghafour Izountar est un artiste décorateur calligraphe ; un métier qu'il aime bien et qu'il a acquis par la pratique quotidienne, sans formation dans ce domaine. Dès son jeune âge, à l'école primaire, il aimait beaucoup dessiner.
Il est né le 4 avril 1984 à Draa Kébila dans une famille nombreuse. Il est actuellement étudiant en électronique à l'université de Sétif où il prépare un diplôme d'ingénieur. Il a aussi obtenu un diplôme d'anglais, un diplôme d'agent de saisie en informatique et un diplôme de décorateur sur tissu.
Kamel Baouz et Lakhdar Chebani, artistes chanteurs
Kamel Baouz, né en 1972 à Draa Kébila, au village Tizi Ouaghled, a grandi avec la musique. C'est vers l'âge de 6 ans qu'il avait commencé à s'y intéresser en usant d'insustruments très rédumentaires. Il était attiré par les chansons kabyles surtout.
Lakhdar Chebani, un ami et compagnon de Kamel Baouz, est né en 1969 à Draa Kébila, au village Maatia. Dès son jeune âge, il aimait écouter les chansons d'Ait Menguellet et Idir ; il espérer devenir chanteur comme eux.
Sur les traces de l'architecture kabyle ancienne
A Lemroudj, relevant de la commune Draa Kébila, l'architecture des maisons anciennes kabyles mérite une attention particulière ; car elles sont en voie d'extinction emportant avec elles toute une civilisation d'un peuple. Bien que différemment construites, elles ont toutes des points communs.
La fontaine du village
A Lemroudj, à l'instar des village Kabyle, jadis, la fontaine jouait un rôle primordial dans la vie quotidienne des villageois. Elle les approvisionnait en eau et abreuvait leurs bêtes de somme. Les femmes venaient pour faire leur lessive et aussi porter l'eau nécessaire à leurs foyers.
Draa Kébila, poterie et travail de la laine en voie de disparition
Autrefois, à Draa Kébila, commune relevant de la daira de Hammam Guergour, toutes les femmes maîtrisaient parfaitement les techniques de poterie traditionnelle et de travail de la laine. Ces techniques se transmettaient de mères en filles.
Il n'y a pas si longtemps, chaque maîtresse de maison fabriquait elle même les ustensiles de cuisine dont elle avait besoin pour équiper son foyer.
Objets anciens
Dans le passé, les habitants de Lemroudj produisaient beaucoup de choses dont ils avaient besoins dans leur vie quotidienne. Ici, nous évoqueront notamment :
- Aylou
- Thagachoult
- Ayadidh
- Thazaaloukth
- Adhlaw
- Agarthil
- Assedjadh
1 - Ayalou
Autrefois, les habitants du village produisaient la quasi-totalité des biens de consommation ou de production dont ils avaient besoin.
Les sacs utilisés pour stocker ou transporter le blé et l'orge ou la farine étaient faits avec la peau de mouton ; ils étaient appelés Yalwane (aylou au singulier).
Said Akhelfi, artiste musicien
Said Akhelfi, est né le 27 Juillet 1936 à Draa Kébila, est artiste musicien ; il a fait le tour du monde pour faire connaitre la musique traditionnelle algérienne. Nous l'avons rencontré le 9 Août 2009 à l'hôtel Krima à Bouferroudj (Hammam Guergour).
Le portait qui suit lui est consacré afin de le faire connaître davantage, notamment à travers le net.
De son vrai nom Nissia Said, il est natif du village Ithaali Ouathmane (Ouled Ali Benathmane), commune Draa Kébila, wilaya de Sétif. Il a commencé à jouer de la flute au roseau très jeune. C'est à ce moment là que sa vocation musicale s'est révélée et Said a su la mettre à profit.
Mouloud Boudraa, Artiste musicien
Mouloud Boudraa est né le 11 août 1976 à Draa Kébila au village lemroudj. Il a appris la musique tout seul en utilisant la guitare de son frère lui même amateur.
C'est en 1998 à Alger qu'il rencontra le chanteur chaabi Mohamed Silami. C'est donc à 18 ans qu'il débuta réellement sa carrière de musicien. Il est auteur et compositeur de toutes ses chansons (paroles et musique).
Il joue de la guitare et de la percussion (Derbouka).
Ali, un passionné des objets anciens et de la culture amazigh
Né en 1975 à Bouzelatene (commune Draa Kebila), Ali Khelloufi s'intéresse aux objets anciens ainsi qu'aux traditions et rites Amazighs dès l'âge de 14 ans.
Ali Khelloufi utilise couramment le kabyle et l'arabe. Il a aussi appris l'alphabet amazigh en Tifina et s'intéresse beaucoup à cette dernière langue qu'il parle bien. D'ailleurs il possède un recueil de poèmes et proverbes en Tamazigh intitulé poésie de montagnards (Tamdhiasth sghour imasdhourar).
Collecter et entretenir des objets anciens qui sont en relation directe avec la culture et les traditions de la région telle est sa passion. Il s'intéresse aussi à leur histoire.
Jeux et distractions anciens
Dans le passé, les jeunes du village Lemroudj pratiquaient de nombreux jeux et distractions anciens tels que :
- Mayaf,
- Thakajat,
- Thaghalat,
- Thizizouith thadarghalt
- Thikoumcha thoufra,
- Avlat,
- Thikkar,
- La chasse,
- Thissiouat,
- La pêche.
1 - Mayaf,
C'est le "saut mouton". Ce sport était autrefois très pratiqué ; On jouait à Mayaf notamment au niveau des différentes prairies qui existaient au village Lemroudj ; certaines d'entre elles subsistent encore de nos jours.
Ajouter un commentaire
Date de dernière mise à jour : 26/07/2019